法国总工会的化学工人联邦秘书长Jean-Michel Petit表示:“目前没有燃料供应,最后发货是在昨天。”他表示,该公司的仓库仍会向加油站运输燃料。Petit补充道,未来8-10天内该国可能会燃料短缺。

当前唯一正常运行的炼厂是法国东部Reichstett的一家炼厂。

Les six raffineries(炼油厂 n.f)Total(道达尔) en France sont en cours d'arrêt en raison de la grève pour les retraites, a indiqué aujourd'hui la direction du groupe pétrolier, qui a précisé qu'il n'y avait pas à ce stade de problème d'approvisionnement des stations-services.

La métropole compte au total 12 raffineries, et Total assure environ la moitié de l'approvisionnement des stations-services françaises. "Nous devons en arriver aux arrêts dans la mesure où les organisations syndicales ont annoncé leur intention de poursuivre la grève au-delà de 24 heures. Cela devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité", a déclaré un porte-parole.

"Il n'y a pas de problème d'approvisionnement en carburants, les dépôts sont pleins", a précisé une autre porte-parole. Selon la CGT, "les assemblées générales de grévistes ont toutes reconduit la grève, nous allons vers quelque chose de dur". "Les salariés regardent ce qui se passe dans les autres secteurs, ils ne veulent pas être les seuls dans un bras de fer avec le gouvernement, mais leur état d'esprit est combatif", estime Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe.

Les raffineries de Total sont installées à Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), près de Martigues (Bouches-du-Rhône), à Feyzin (Rhône), Grandpuits (Seine-et-Marne) et près de Dunkerque (Nord). Celle-ci est déjà à l'arrêt depuis un an.

L'arrêt d'une raffinerie, processus très lourd, prend entre 48 heures et cinq jours en fonction de sa taille, tout comme le redémarrage des installations (entre 48 et 72 heures s'il n'y a pas de problème technique). Les manoeuvres d'arrêt ont débuté mardi à Donges et Grandpuits, mercredi à Feyzin et Gonfreville-L'Orcher.

Elles avaient débuté dès dimanche dans la raffinerie Total des Bouches-du-Rhône, du fait du blocage des approvisionnements en raison de la grève de la CGT portuaire sur les les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera, depuis fin septembre.
Pour la même raison, qui se combine à la grève contre la réforme gouvernementale des retraites, l'activité des trois autres raffineries de l'Etang de Berre dans les Bouches-du-Rhône (outre celle de Total) est également très réduite: à Berre pour LyondellBasell, Fos pour Esso et Lavera pour Ineos.

Les salariés CGT de celle de LyondellBasell (ex-Shell) continuaient aussi mercredi de bloquer le dépôt pétrolier de la Grande Bastide à Rognac (Bouches-du-Rhône).
D'après la direction d'Esso cependant, le personnel chargé des expéditions de produits à Fos, en grève mardi, a repris mercredi le travail.
L'autre raffinerie Esso, à Port-Jérôme Gravenchon (Seine-Maritime), n'est pas en grève.

Enfin concernant les raffineries Petroplus, celle de Reichstett, au nord de Strasbourg, touchée mardi par un débrayage d'une heure, a repris mercredi son activité normale, selon la CFDT majoritaire. Des discussions ont lieu sur la suite à donner au mouvement.

A la raffinerie de Petit-Couronne du même groupe, près de Rouen, où la production est en débit minimum depuis lundi, la grève a été reconduite mercredi matin. Les syndicats CGT et CFDT ont commencé à consulter le personnel en vue d'un arrêt complet des installations.

Mardi, la grève avait affecté, parfois de façon partielle, 11 des 12 raffineries de métropole.