Alain Bernard a remporté l'épreuve du 100 mètres nage libre des Jeux de Pékin. 

"La fête est complète". Claude Onesta, l'entraîneur de l'équipe de France de handball, peut s'en réjouir : en décrochant la dernière médaille d'or de ces Jeux olympiques, les handballeurs tricolores ont offert à la France un final en forme d'apothéose. Après la victoire des Bleus contre l'Islande, la délégation française termine son périple olympique avec un total de 40 médailles, soit la plus belle moisson de l'histoire pour les sportifs hexagonaux aux Jeux. La France se classe au 10e rang au tableau des médailles, un léger recul par rapport à 2004 (7e) qui s'explique par une moindre réussite dans la conquête de l'or (7 titres contre 11 à Athènes). Pour autant, la panoplie tricolore s'est élargie, avec des récompenses dans 16 sports différents, contre 14 en Grèce. 

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Le bilan de ces Jeux de Pékin est donc paradoxal pour l'équipe de France. Les uns verront le verre à moitié vide - un recul dans la hiérarchie mondiale - les autres le verre à moitié plein - un total record. Et si l'entame de la campagne pékinoise fut difficile pour les Bleus, les derniers jours de compétition ont su apporter une touche plus colorée au tableau d'ensemble. Les doublés en BMX et en VTT, les performances historiques des boxeurs et des gymnastes, la consécration des handballeurs ont ainsi procuré aux supporteurs français les quelques frissons espérés.

Une première revue d'effectif permet de dresser un constat simple mais peut-être oublié par les observateurs : il n'y a rien de plus difficile pour un sportif de haut niveau que de conserver un titre olympique conquis 4 ans plus tôt. Parmi les champions olympiques en individuel d'Athènes, seul Julien Absalon, véritable phénomène du VTT, a réussi cet exploit. La "faillite" des leaders bleus, pour réelle qu'elle fut parfois, était néanmoins prévisible et ne doit pas occulter les performances d'ensemble du clan tricolore. Une constance au plus haut niveau d'autant plus remarquable que la France, contrairement à l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, est loin d'être une grande nation de sport au quotidien.

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ALAIN BERNARD, LE GRAND BLEU

L'escrime (2 médailles d'or, 2 d'argent) a confirmé qu'elle restait le sport olympique numéro 1 pour la France, le judo (2 en argent, 2 en bronze) s'est repris après la déconvenue d'Athènes, les cyclistes du BMX et du VTT ont fait le carton plein (2 en or, 2 en argent) alors que les pistards (1 en argent, 1 en bronze) ont résisté tant bien que mal à l'écrasante suprématie britannique dans la discipline.

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Arrivée en Chine avec des rêves de grandeur plein la tête, la natation tricolore a rempli son contrat (1 médaille d'or, 2 d'argent, 3 de bronze). Son étoile s'est éteinte, mais un soleil est né. Si Laure Manaudou s'est écroulée, logiquement après deux ans difficiles, la relève est venue des hommes, et de celui qui porte désormais sur ses impressionnantes épaules les espoirs d'un sport qui n'a jamais été aussi médiatisé au niveau national. En devenant le premier champion olympique français sur le 100 m nage libre, Alain Bernard est tout simplement entré dans l'histoire, et restera comme le grand bleu de ces Jeux.

Quelques divines surprises sont venues de disciplines plus confidentielles, telles que la lutte, magnifiée par le doublé des frères Guenot (Steeve en or, Christophe en bronze), le tir à l'arc ou le skeet, avec les médailles de bronze des archères et du tireur Anthony Terras. Quatre ans après le sacre d'Emilie Le Pennec en individuelle, les gymnastes ont également répondu présent comme jamais avec deux médailles aux reflets dorés, le bronze pour Benoît Caranobe au concours général, l'argent pour Thomas Bouhail au saut de cheval.