Le Clézio décroche le prix Nobel de littérature

Le Clézio en 2005.


L'Académie suédoise célèbre l'auteur français, «explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante».

Le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué jeudi à l'écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio. L'Academie suédoise entend ainsi récompenser « l'écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante » (lire le communiqué en PDF)

Le Clézio, né le 13 avril 1940 à Nice, a débuté sa carrière avec Le Procès-verbal, lauréat retentissant du prix Renaudot en 1963. Suivront La fièvre, Le déluge, La guerre ou Désert, qui reçoit le prix de l'Académie Française en 1980. Il est également l'auteur de plusieurs livres pour enfants (sa biographie complète avec le Who's Who).

Le Clézio, 68 ans, était considéré comme un favori dans les cercles littéraires suédois depuis plusieurs années et son nom revenait avec insistance cette année. En juin dernier, il avait reçu le prix littéraire suédois Stig Dagerman qu'il lui sera remis en octobre à Stockholm. Il recevra un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,02 million d'euros) le 10 décembre à Stockholm.

Interrogé sur France Inter quelques heures avant l'attribution de ce prix, il avait déclaré: «Quand on est écrivain, on croit toujours aux prix littéraires (...) Comme tout prix littéraire, ça représente du temps, c'est gagner du temps. Ca donne envie de rebondir». «On écrit pour avoir des réponses, c'est une réponse», a-t-il souligné.