Eugène Ionesco, né le 26 novembre 1909 à Slatina (罗马尼亚城市) et mort le 28 mars 1994 à Paris, est un dramaturge et écrivain roumain et français. Il passe la majeure partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie. Représentant du théâtre de l'absurde, il écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve , Les Chaises ou bien encore Rhinocéros.
欧仁·尤涅斯库,生于1909年12月26日,斯拉蒂纳,卒于1994年3月28日,巴黎。他是罗马尼亚裔法国编剧、作家。他平生的大半时间都用在往返法国和罗马尼亚的旅途中。作为荒诞派戏剧的代表人物,他写过许多著作,其中最著名的当属《秃头歌女》、《椅子》以及《犀牛》。

【法语词汇扩展】

1. Slatina 斯拉蒂纳,是罗马尼亚的一座城市。

2. dramaturge n.m. 剧作家,编剧 >>戳我去听发音

3. le théâtre de l'absurde n.m. 荒诞派戏剧

4. La Cantatrice chauve n.f. 秃头歌女

今天给大家介绍的,就是他的成名作《秃头歌女》,1950年在巴黎首演,其作品旨在表现“人生是荒诞不经的”主题。

内容简介:
尤涅斯库的戏剧作品《秃头歌女》描述了描写了一对典型的英国中产阶级夫妇与他们的朋友——另一对典型的英国中产阶级夫妇之间的无聊的对话。
一位男士和一位女士相对进行着奇异的对话,随着对话的“递进”,出现了他们之间一次次不可思议的巧合:他们竟住在同一条街道,住在同一幢房子里,住在同一个房间,直至发展到双方明白了对方是谁,原来他们是一对感情淡漠到如同陌生人一样的夫妇。

尤涅斯库通过反复的夫妇对话,表述了他认为“人生是荒诞不经的”这种看法。看似无聊、平淡、荒唐的对话,却印证着他极深刻的人生体验,进而揭示出人类精神生活的空虚和相互之间的不理解。表现了“二战”后西方的一种精神危机和社会中人们走投无路的绝望观念。

文学解析:谁是“秃头歌女”?
其实,这位“秃头歌女”根本没有在剧中出现,只是剧中人物的一句毫无来由的台词。除了“秃头歌女”之外,剧中人物一切所做所言也同样莫名其妙,只听见他们在说,只看见他们在做,但是全然不知道他们为什么说,他们为什么做。这就是以尤涅斯库的作品为代表的荒诞派戏剧所表现出来的一种“焦虑不安的古怪”。

Extrait 节选:

M. SMITH, toujours dans son journal– Tiens, c’est écrit que Bobby Watson est mort.

Mme SMITH. – Mon Dieu, le pauvre, quand est-ce qu’il est mort ?

M. SMITH.– Pourquoi prends-tu cet air étonné ? Tu le savais bien. Il est mort il y a deux ans. Tu te rappelles, on a été à son enterrement, il y a un an et demi.

Mme SMITH.– Bien sûr que je me rappelle. Je me suis rappelé tout de suite, mais je ne comprends pas pourquoi toi-même tu as été si étonné de voir ça sur le journal.

M. SMITH. – Ça n’y était pas sur le journal. Il y a déjà trois ans qu’on a parlé de son décès. Je m’en suis souvenu par associations d’idées !

Mme SMITH.– Dommage ! Il était si bien conservé.

M. SMITH.– C’était le plus joli cadavre de Grande-Bretagne ! Il ne paraissait pas son âge. Pauvre Bobby, il y avait quatre ans qu’il était mort et il était encore chaud. Un véritable cadavre vivant. Et comme il était gai !

Mme SMITH. – La pauvre Bobby.

M. SMITH.– Tu veux dire « le » pauvre Bobby.

Mme SMITH.– Non, c’est à sa femme que je pense. Elle s’appelait comme lui, Bobby, Bobby Watson. Comme ils avaient le même nom, on ne pouvait pas les distinguer l’un de l’autre quand on les voyait ensemble. Ce n’est qu’après sa mort à lui, qu’on a pu vraiment savoir qui était l’un et qui était l’autre. Pourtant, aujourd’hui encore, il y a des gens qui la confondent avec le mort et lui présentent des condoléances. Tu la connais ?

M. SMITH. – Je ne l’ai vue qu’une fois, par hasard, à l’enterrement de Bobby.

Mme SMITH.– Je ne l’ai jamais vue. Est-ce qu’elle est belle ?

M. SMITH.– Elle a des traits réguliers et pourtant on ne peut pas dire qu’elle est belle. Elle est trop grande et trop forte. Ses traits ne sont pas réguliers et pourtant on peut dire qu’elle est très belle. Elle est un peu trop petite et trop maigre. Elle est professeur de chant.