小编点评:说实话,可能Renan Luce的歌曲不是很合中国人的口味。我和同学第一次在电视里看到他的MV的时候,异口同声地表达出厌恶之情。这种说话式的法国歌曲,也不是那种节奏很快的说唱,这样的充满“法国味”的歌实在是难以引起我十分的兴趣。但是多听几遍之后,我就开始接受了。因为在简单的旋律和直白的唱腔之后,还有精心设置的剧情,其中还透出一丝幽默和洒脱。

Paris Match. Comment êtes-vous sorti du succès de “Repenti” ?
Renan Luce. Après la tournée, il m’a fallu trois mois pour réapprendre à voir autour de moi ! Je pensais surtout à moi, à mon spectacle. Quand je me suis mis à écrire le nouvel album, j’ai eu besoin à l’inverse de m’ouvrir aux gens, à ce qu’il se passe. Il faut engranger des émotions pour pouvoir écrire.

Qu’est-ce qui a changé pour vous ?
Ecrire des chansons, on peut le faire dans n’importe quelles circonstances, en étant connu, pas connu. Ça ne changera jamais. En revanche, il y a quelque chose qu’on ne peut pas goûter, sans des gens qui croient en toi, c’est le fait d’exercer son métier dans de bonnes conditions. Je suis très attaché à la texture des sons, à la technique d’enregistrement et à la qualité des studios. Sans moyens, c’est assez difficile d’y accéder.

Mais il y a aussi une pression supplémentaire...
Oui, mais pour moi une façon de la combattre, c’est de travailler avec les musiciens et les techniciens que j’aime et que je connais bien. Ils savent ce qu’il me faut, je leur fais confiance et ça me rassure. J’ai besoin d’avoir mon petit clan.

Ce clan vous a-t-il aidé à garder la tête froide ?
Oui. Ils me connaissent depuis longtemps, donc entre nous, rien n’a changé. On est une bande de copains et on se voit en dehors de la scène. Je revois mes anciens amis, ceux du lycée, ceux de mes études. On a vite fait de se laisser embarquer dans quelque chose qui fait qu’on se perd de vue... J’ai vraiment besoin de simplicité.

On a vu des photos de votre mariage avec Lolita Séchan dans la presse, cet été...
Pour le mariage, on n’en avait parlé à personne. Rien n’était organisé. Evidemment, il y avait quelques photographes qui étaient là, mais je n’avais pas non plus envie d’engager un service d’ordre et de mettre des barrières. C’aurait été ­encore pire ! En fait, je ne suis pas du tout à l’aise avec ça. A la fois je m’en fous parce que c’est ma vie et je n’en ai pas honte. Se sentir épié, c’est très désagréable, et assez violent.

Comme vous, votre femme écrit des histoires et elle a aussi baigné dans la musique avec son père, Renaud...
Je le confirme, on était faits l’un pour l’autre ! [Rires.] Pour écrire, je me nourris beaucoup des gens qui m’entourent en général et d’elle en particulier parce que c’est la personne la plus proche de moi. J’aime bien la surprendre avec des histoires et c’est souvent à elle que je chante en premier mes compositions. On a même quelques projets en commun, mais pour l’instant on n’a pas le temps.


« Entre Renaud et moi, il n'y a pas de rapport de travail »

Demandez-vous des conseils à votre beau-père ?
Non, je suis trop timide ! Je n’ai pas du tout de rapport de travail avec lui et heureusement d’ailleurs. Il y a trop de pudeur entre nous. Mais de savoir qu’il a déjà dit qu’il appréciait ce que je faisais, ça suffit pour me ­regonfler pour dix ans.

Les mauvaises critiques vous touchent ?
Oui, même si elles sont anodines. Si on me dit “j’ai écouté ton album et j’ai beaucoup aimé telle chanson”, je vais penser que les onze autres n’ont pas plu. La peur de décevoir m’habite et m’habitera toujours. J’ai l’impression que c’est ma personne qu’on juge au travers de ce que je présente. Je n’ai pas l’impression de mettre de barrières entre ce que je suis et ce que je fais.

Pourtant, l’aspect autobiographique n’est pas toujours évident dans l’album...
Certains comme Miossec arrivent à se livrer dans leurs chansons. Ce n’est pas mon cas, j’ai toujours besoin de m’appuyer sur l’imaginaire pour parler de moi.