已经有两百多家矿井被政府查封。

Quelque 200 mines ont d'ores et déjà été condamnées par les autorités.

Ces deux gamins d'une vingtaine d'années sont perdus au milieu de nulle part, cachés derrière un mont poussiéreux du désert chilien de l'Atacama, une pelle et une brouette hors d'usage en main. Ils ne savent pas à qui appartient la mine où ils s'échinent, ni combien ils gagneront une fois le camion payé, la valeur du minerai extrait évaluée et leurs frais d'eau et de nourriture remboursés.

Ils sortent des cailloux riches en fer et en cuivre, les cassent et les empilent. Il y a le dangereux trou sombre creusé à coups d'explosifs et de pioche, où il fait frais. Il y a, sous le soleil aveuglant, la poussière, la sueur et le sale baraquement où ils passeront la nuit. Voilà la réalité de Jaime et Marcos, deux «pirquineros», comme on appelle au Chili ces mineurs indépendants qui sont les laissés-pour-compte d'un secteur d'activité employant quelque 175.000 personnes et représentant la moitié de la richesse annuelle du pays.

Le drame des 33 mineurs a suscité de fortes déclarations du président Pinera, des projets de loi pour imposer des normes de sécurité et de plus rares fermetures de mines. Celle de San José employait 150 personnes et aurait dû être condamnée après un accident mortel en 2007. Mais, au nord du Chili, dans le désert de l'Atacama, tant qu'il y aura du cuivre, du fer, de l'argent et de l'or, il y aura des hommes pour aller chercher ces minerais, attirés par les bons salaires ou juste désireux de survivre.