Des traces d'effraction et la découverte d'un engin incendiaire soutiennent la piste criminelle. Il n'existe toutefois aucun lien démontré entre l'incendie de cet établissement au Mans et la contestation lycéenne.

Un tas de cendres. C'est tout ce qu'il reste du collège Val D'Huisne au Mans. L'établissement a été entièrement détruit pendant la nuit dans un incendie dont l'origine criminelle ne semble plus faire de doutes. Des traces d'«effraction» et d'«engin incendiaire» ont été découvertes après l'incendie a en effet déclaré le préfet de la Sarthe Emmanuel Berthier. «Il n'y a pas de victimes», a rassuré de con côté Jean-Claude Boulard, maire PS de la ville, qui s'est rendu sur place aux côtés du préfet. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, est arrivé sur place dans la matinée. Il a «condamné avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable».

L'incendie, qui s'est déclaré peu après minuit, ne s'est pas propagé aux habitations voisines et était «maîtrisé» à 5h, a indiqué le colonel Pascal Ribot, directeur départemental des services de secours de la Sarthe. Le collège Val d'Huisne, construit en 1970 dans la quartier des Sablons et accueillant 250 élèves, était de type «Pailleron», du nom de celui, à structure métallique, qui avait brûlé en faisant 20 morts à Paris en 1973. Il avait été rénové il y a une dizaine d'années.