第二部分 阅读理解

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TEXTE A

La passion automobile des Français

Pour Barthes, la voiture est le symbole même de la « promotion petite-bourgeoise ». De fait, jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle appartenait seulement aux milieux riches et sa possession représente une haute valeur pour se distinguer des autres.

Albert Dion, fondateur de l’Automobile Club de France, est alors le premier qui a construit la voiture à essence. Cependant, lorsque éclate la guerre de 1914, les Etats-Unis comptent une voiture pour 5,3 habitants quand la France n’en possède qu’une pour 44. Le prix d’une automobile correspond alors à 400 journées de travail d’un ouvrier français, contre 25 d’un ouvrier américain.

Réalité évidente aux Etats-Unis, dès le lendemain de la Première Guerre mondiale. La généralisation de la voiture ne s’accomplira en France que beaucoup plus tard.

En 1949, 2% seulement des acheteurs de voitures sont des ouvriers ; ils seront 7% en 1955. A la même époque, il n’y a pas plus d’un ménage sur cinq qui possède une voiture ; on en compte aujourd’hui environ quatre sur cinq.

Au cours des vingt dernières années, les taux d’équipement automobile des milieux sociaux les plus modestes (paysans, artisans, ouvriers, employés...) se sont évidemment rapprochés de ceux des milieux plus riches (cadres moyens, cadres supérieurs, avocats, médecins...) : un peu moins de 90% pour le premier groupe, un peu plus de 95% pour le second. Ce processus de « généralisation du bien automobile » s’est même étendu à la multi-possession (deux voitures ou plus par ménage) qui, pendant longtemps, était apparue comme l’un des signes les plus déterminants de la différence sociale. Depuis 1973, le taux de multi-équipements des ménages ouvriers a triplé et celui des agriculteurs et employés a doublé, augmentations très supérieures à celles observées chez les cadres et avocats. Ces derniers restent cependant les plus nombreux « multi-propriétaires », avec environ 50% des ménages propriétaires de deux voitures.

Sur l’ensemble de la population, on constate qu’il n’existe pour ainsi dire plus de ménages sans automobile, en dehors des personnes seules et des personnes âgées.

Outre la multi-possession, le choix du modèle automobile et de la marque constitue également des indications de la différence sociale. Comme tous les biens de consommation, l’automobile a, outre sa valeur d’usage, une valeur de symbole. Celle-ci intervient comme élément nécessaire d’un style de vie, lequel fonctionne comme signe de possession d’une position dans l’espace. Au-delà des difficultés liées à la crise économique de ces dernières années (augmentation du prix de l’essence et des voitures, réduction du crédit...), on observe encore que la passion automobile continue. Dans la possession de l’automobile, comme dans celle d’autres biens de consommation durables (réfrigérateurs, télévision, machine à laver...), la différence sociale n’a pas disparu, mais elle devient moins évidente.

1. Qu’est-ce qu’on entend par la « promotion petite-bourgeoise » ?

a) La réussite sociale

b) La situation économique

c) Le statut de la bourgeoisie

d) Le statut de citadins

2. Quelle était la situation de l’automobile en France lors de l’éclatement de la Première

Guerre mondiale ?

a) La France comptait une voiture pour 5, 3 habitants.

b) Elle en possédait une pour 44 habitants.

c) Elle en comptait une pour 25 habitants.

d) La France en possédait quatre pour cinq.

3. Qu’est-ce qui était un signe déterminant de la différence sociale pendant une longue

période ?

a) La multi-possession

b) Le choix de modèle

c) Le choix de la marque

d) Le choix de la voiture

4. Dans quels milieux sociaux, le taux de multi-équipements a augmenté le plus vite ?

a) Dans les ménages d’agriculteurs

b) Dans les manages de cadres moyens

c) Dans les ménages d’avocats

d) Dans les ménages ouvriers

5. Dans quel milieu social constate-t-on le plus grand nombre de multi-propriétaires ?

a) Dans les milieux de cadres et d’avocats

b) Dans les milieux d’agriculteurs

c) Dans le milieu de fonctionnaires

d) Dans le milieu d’ouvriers

TEXTE B

La violence dans la société moderne

Il semble qu’en France, comme partout dans le monde, la violence soit en train de devenir un phénomène de la vie de tous les jours. Le gouvernement français a récemment nommé une commission pour étudier le problème de la violence en France. Son diagnostic est formel.

Dans les usines, dans la rue, dans les conflits sociaux, dans les relations personnelles et sociales, il existe une agressivité nouvelle. Les insultes, la violence physique, le vandalisme font partie des moyens d’expression personnelle tout comme les enlèvements et les explosifs font partie de l’arsenal des terroristes. Cette violence vient souvent du besoin d’affirmer qu’on existe, du besoin d’être entendu dans un monde qu’on croit sourd. C’est quand il n’est plus possible de parler ni de comprendre qu’on a recours à la violence.

La violence n’est pas une maladie nouvelle de notre société, mais il semble que nous soyons de moins en moins capables de tolérer le sentiment d’insécurité qu’elle provoque. Mais pourquoi cette panique ? Et de quoi a-t-on peur ?

Des jeunes d’abord. Trois personnes sur quatre pensent que les jeunes sont plus facilement tentés par la violence que les adultes. Et beaucoup de gens citent la délinquance des jeunes comme un problème majeur de notre société. Parmi les facteurs sociaux qui sont responsables de la délinquance juvénile on cite souvent la ville. Dans les villes de moins de 3 000 habitants la délinquance des mineurs est de 2,2 pour cent. Dans celles de 50 000 à 100 000 habitants, elle est de 10,5 pour cent. Il semble aussi que la criminalité augmente avec la hauteur des immeubles. Dans les grandes villes, les enfants sont non seulement condamnés à vivre dans la stérilité du béton, mais ils sont souvent exilés de leur propre maison. En effet, il est généralement interdit de laisser les enfants jouer dans les escaliers ou marcher sur les pelouses.

Souvent les enfants n’ont rien à faire et ils s’ennuient. « Ils devraient faire du sport, ça les occuperait », dit-on souvent. Oui, mais le sport est devenu, lui aussi, une activité très organisée et très compétitive. Il existe une obsession de la victoire et du succès qui contamine tous les aspects de la vie, même les loisirs. Et cette obsession du succès est peut-être, elle aussi, une forme de violence contre les individus... tout comme le matraquage publicitaire et la tyrannie de l’argent.

Il semble que toutes les restrictions imposées aux habitants des villes les rendent encore plus agressifs. Il suffit de conduire dans Paris à six heures du soir pour s’en apercevoir. Dans les grandes villes on tue, on viole et on vole plus que dans les petites villes. En France, par exemple, le 3/5 des crimes graves sont commis dans les sept grandes regions urbaines.

Pour lutter contre l’anonymat de la ville, certains membres de la commission ont proposé qu’on encourage les camelots et les artistes de la rue. « Camelots, musiciens, chanteurs et mimes méritent de retrouver leur place dans la rue, disent-ils. Leur présence rassure et elle apporte une animation, une spontanéité et une joie dont les habitants des villes ont bien besoin. »

1. Dans quelle circonstance a-t-on besoin de recourir à la violence ?

a) Quand on a besoin d’être entendu

b) Quand on a besoin d’être compris

c) Quand on ne peut pas se faire comprendre dans ce monde qu’on croit sourd.

d) Quand on a besoin de se protéger

2. Selon le texte, quel est le facteur le plus direct de la délinquance juvénile ?

a) La pauvreté des parents

b) Les mauvaises conditions de vie

c) La ville en béton où s’ennuient les jeunes

d) La vie communautaire

3. D’après le texte, quelles mesures faut-il adopter pour éloigner la délinquance des

jeunes ?

a) Il faut animer l’environnement de la ville sur le plan culturel.

b) Il faut occuper les enfants en leur faisant pratiquer le sport.

c) Il faut leur donner des cours de civisme.

d) Il faut leur donner des cours de culture physique.

4. Quelles sont les nouvelles formes de violence en France ?

a) Insultes, violences physiques, vandalismes etc

b) Cambriolages et vols de tous genres

c) Enlèvements et explosifs contre des individus

d) Obsession de la victoire, matraquage publicitaire, tyrannie de l’argent etc.

5. Selon le texte, quelles pourront être des solutions au problème de la violence dans les

villes ?

a) Il faut augmenter le budget pour améliorer la qualité de vie des habitants.

b) Il faut améliorer les conditions de vie des urbains.

c) Il faut faire revenir les artistes de la rue dans les villes.

d) Il faut encourager les gens de la ville à organiser davantage d’activités artistiques.