Chapitre 6 : la lettre 信

Dans sa chambre, Valentin s’appliquait. Il avait assisté à la totalité du procès et même s’il adorait son papa, il se sentait un peu responsable. Son papa lui avait promis qu’il l’emmènerait un jour voir un procès dès qu’il aurait arrêté un bandit et, jusqu’à aujourd’hui, à part un caniche perdu, son papa n’avait jamais rien arrêté. Valentin soupçonnait (soupçonner v.怀疑)un peu son papa d’excès de zèle. En sortant du tribunal, il avait décidé que c’était à lui de réparer les erreurs des grandes personnes. Heureusement qu’il savait à qui il devait écrire.

- Cher Saint Nicolas, papa a arrêté le Père Noël. Venez vite. Valentin.

     Valentin, fier de sa missive, ouvrit la fenêtre de sa chambre. Un pigeon(pigeon m.鸽子) se posa sur le rebord, prit dans son bec la lettre du petit enfant et s’envola dans les airs.

- Que fais-tu là, je t’ai déjà dit de ne pas ouvrir la fenêtre en plein hiver, tu veux nous faire mourir de froid.
- Mais papa, c’est pour le Père Noël ...
- Voyons, Valentin, je t’ai déjà dit que le Père Noël n’existait pas. Fais comme ton papa, travaille dur et un jour, tu pourras rentrer dans la police.
- Oui papa.

Sagement, Valentin regagna son lit. De ses yeux, il suivait le voyage d’un pigeon qui montait, montait dans le ciel.