Brad Pitt: dix raisons de le chiper à Angelina Jolie

Dans L'Étrange histoire de Benjamin Button (en salles mercredi 4 février), il naît vieux et vit sa vie à l'envers. Pour incarner ce rôle faustien, il le fallait, lui, cet homme parfait, cette bombe humaine.

1 PARCE QUE MÊME ENLAIDI, BRAD EST SEXY

Il a tout essayé pour nous faire oublier que le magazine People l'avait sacré « homme le plus sexy du monde » : boule à zéro façon grand délinquant, grunge neurasthénique à la Kurt Cobain, look Louis XV pour vampire « XVIIIèmiste », peroxydé, cracra. Très récemment, pour Burn After Reading, des frères Coen, en clone de Bowie époque Ziggy Stardust, il campait une sorte de coach de gym benêt, moulé dans des cuissettes de Lycra aubergine. Rien n'y fait : même quand il est en jupette lamée dans ses péplums, le muscle affleure, le blond cendré irradie, l'œil bleu lagon rayonne.

2 PARCE QU'IL SAURA SE RECONVERTIR EN CAS DE PÉPIN

Brad est un débrouillard pur jus, une illustration de l'« American dream ». Bien avant d'émarger au Top 10 des stars, il zonait, loser aux pectoraux d'acier, exactement comme votre petit cousin de Beauvais - beau gosse, grosse flemme - qui a échoué deux fois au bac. Ado, il rate ses études de journalisme, quitte son Missouri natal avec 325 dollars en poche, direction Los Angeles. Les débuts sont rudes : on le déguise en volatile pour vanter des sandwichs au poulet, il travaille dans une boîte de strip-tease, « panouille » dans Dallas et incarne la plus belle paire de fesses en jean, au fond à droite, dans une pub pour Levi's. Un type aussi pugnace ne laissera jamais sa famille sur le carreau.

3 PARCE QU'IL SUFFIT DE LE PRENDRE EN STOP

À quoi tient une carrière ? Les prémices en sont mystérieuses, inexplicables a posteriori. Pour Pitt, tout commence en 1991, quand Ridley Scott confie à cet inconnu un rôle ultra-secondaire d'auto-stoppeur dans le road-movie au féminin Thelma et Louise. Brad, docile, se tient donc au bord de la route, pouce levé. Évidemment, Thelma et Louise freinent et embarquent ce dieu du sexe mal élevé. La suite est un conte de fées classé X. Scott, conscient de son potentiel, allonge sa figuration à une scène de quatorze minutes ; Geena Davis, qui souhaitait être doublée dans la séquence coïtale, se ravise à sa vue ; et Brad décroche son passeport pour le septième ciel et son ticket pour le septième art dans le même mouvement !

4 Parce que c'est un cœur d'artichaut

Avec Brad, tout le monde a sa chance : la dépressive cheveux gras-mouillés (Juliette Lewis), la wasp glaciale et chichiteuse (Gwyneth Paltrow), la brune chic et pimpante (Julia Ormond). Ce brave cœur bodybuildé a un côté Lauren Bacall quand elle susurre à Bogart : « Avec moi, ce n'est pas compliqué : il suffit de siffler. » Confondant la très bonne ambiance cool et jeuniste de la série Friends avec la réalité conjugale, il épouse Jennifer Aniston en 2000 et en divorce en 2005. Un je-ne-sais-quoi chez lui de passif, de résigné et son kidnapping angelinesque laissent toutefois supposer qu'il est assez peu enclin à refuser les avances. Trois exceptions : Cher, Courtney Love et Madonna ont sifflé en vain. Bourreau des cœurs, oui, bureau des cœurs, non !

5 POUR SAUVER LE SOLDAT ANISTON

Jen a été légère. Quand trône dans le salon le trophée le plus prisé de l'académie des play-boys, on fait attention. Trop Friends, pas assez Tomb Raider, Jennifer n'a pas vu Lara Croft en embuscade et s'est fait dérober son bel objet du désir. Scandale dans les chaumières ! Pas une épouse sensée n'autoriserait pourtant son mari à aller prendre des cours de tir deux fois par semaine avec Angelina au motif qu'il répète Mr. et Mrs. Smith. Par esprit de solidarité, une fatwa est lancée : vengeons Jennifer en piquant Pitt à Angie !