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Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Bonsoir Cécile Leclerc.

Cécile Leclerc : Bonsoir Romain, bonsoir à tous

RA : A la une de l'actualité ce soir :

Le conflit ukrainien et les rebelles pro-russes accusés d'avoir mené une attaque ce lundi. Ils auraient utilisé des armes lourdes dans un village situé non loin de Marioupol, un port stratégique.

CL : L'enquête après l'attentat qui a tué cinq personnes samedi à Bamako. Selon les témoignages recueillis, les assaillants étaient au moins cinq. Mais de nombreuses questions restent en suspens.

RA : Et puis en sport les anciens dirigeants de l'Union cycliste internationale jugés très proches de Lance Armstrong. Un rapport vient d'être publié sur les liens entre l'UCI et le cycliste américain au cœur d'un réseau de dopage.

CL : Direction l'est de l'Ukraine pour commencer ce journal, où la tension est importante autour de la ville de Marioupol

RA : Marioupol, un port stratégique. Si les rebelles pro-russes s'en emparent, ils bénéficieraient alors d'un pont terrestre entre la Russie et la Crimée. Mais rappelons que les deux parties sont censées retirer leurs armes lourdes, selon un accord conclu à Minsk il y a près d'un mois. Or, aujourd'hui, Kiev a accusé les rebelles d'avoir mené une attaque. Les précisions des envoyés spéciaux de RFI dans la région Anastasia Becchio et Boris Vichith.

L'armée ukrainienne accuse les combattants pro-russes de faire usage d'armes lourdes qu'ils auraient dû éloigner de la ligne de front, conformément aux accords de paix de Minsk. Selon un communiqué de l'Etat major ukrainien, des mortiers de 120 mm ont été utilisés pour tenter d'évincer les unités loyalistes du village de Chirokiné, un village aux trois quarts détruit, situé à l'est de Marioupol au bord de la mer d'Azov. Le ministre de la Défense de la république autoproclamée de Donetsk, Edouard Bassourine confie pour sa part à l'agence RIA que ses troupes n'ont lancé aucune offensive. Les séparatistes ont annoncé ce week-end qu'ils avaient procédé au retrait de tous leurs armements supérieurs à 100mm sur l'ensemble du territoire qu'ils contrôlent. Une affirmation difficile à vérifier pour les observateurs internationaux, de part et d'autre du front. Difficile également de savoir ce qui se passe réellement du côté de Chirokiné. Les accrochages y ont lieu quasi quotidiennement. Selon un responsable militaire ukrainien du secteur M, le secteur de Marioupol, quatre soldats ont été blessés dans les attaques d'aujourd'hui. Plusieurs habitants de Marioupol ont affirmé que les déflagrations ont été entendues jusque dans le centre ville une bonne partie de la journée. Il faut dire aussi que des opérations de déminage devaient aussi être menées dans le secteur. Boris Vichith, Anastasia Becchio, Donetsk, RFI.

Deux dernières informations concernant l'Ukraine. Le Président Petro Porochenko a accordé ce soir un entretien à la télévision. Il affirme que les rebelles pro-russes ont retiré une quantité importante d'armes lourdes de la ligne de front. Il fait également le bilan des pertes du côté de l'armée ukrainienne : 64 militaires tués depuis l'instauration de la trêve, c'était le 15 février, à l'issue des accords de Minsk.

CL : C'est une semaine de négociations qui a débuté aujourd'hui pour la Grèce

RA : Objectif d'Athènes : obtenir une aide européenne qui est suspendue depuis plusieurs mois. Pour cela, la Grèce doit présenter une liste de réformes. Des réformes qui tardent à venir, estiment les partenaires de la Grèce qui font pression sur le pays. Aujourd'hui les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis pendant près de deux heures. A l'issue de ce rendez-vous, le gouvernement grec s'est félicité du résultat «positif» de la réunion, et a annoncé que les discussions techniques sur les réformes envisagées commenceront mercredi.

CL : «Une attaque contre la paix». Voilà comment le chef de la diplomatie malienne a réagi après les violences qui ont touché le Mali ce week-end

RA : Abdoulaye Diop dénonce une alliance entre «groupes terroristes» et «narco-trafiquants» pour faire dérailler le processus entre Bamako et les rebelles du nord. Dimanche une attaque contre une base de la Minusma, la force de maintien de la paix de l'ONU au Mali, à Kidal, a fait trois morts. Et la veille, samedi, cinq personnes avaient été tuées dans l'attaque d'un restaurant de Bamako. Le point sur l'enquête, avec David Baché, dans la capitale malienne.

BOB CORRESPONDANCE

CL : On se projette à présent sur les élections législatives en Israël. Elles auront lieu dans huit jours, le 17 mars prochain

RA : Et selon les derniers sondages, le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahou et son challenger sont très proches. Le travailliste Isaac Herzog pourrait donc battre l'homme qui est au pouvoir en Israël depuis six ans. Présentation de cet homme avec Daniel Vallot.

Avocat de profession, âgé de 54 ans, Isaac Herzog est issu de l'une des familles les plus connues d'Israël. Son grand-père a été le premier grand rabbin de l'Etat hébreu. Quant à son père il fut président d'Israël dans les années 80. Lui même ancien ministre, il s'empare de la direction du parti travailliste en 2013, et se prépare aussitôt à en découdre avec Benjamin Netanyahou. Sur la forme, tout semble opposer les deux hommes : face à un Premier ministre souvent qualifié d'arrogant et d'impétueux, Isaac Herzog sur-joue la pondération et l'apaisement. Dans les interviews qu'il donne à la presse israélienne, ce sont les mots «calme» et «rassurant» qu'il emploie le plus souvent. Sur le fond, le candidat de l'opposition a choisi de tout miser sur les questions sociales et économiques, délaissées par son adversaire. «Il faut changer ce pays pour aller vers une justice sociale», martèle Isaac Herzog dans ses meetings de campagne. La stratégie sera-t-elle payante ? Pour l'heure les sondages accordent une légère avance au candidat de gauche, une avance insuffisante aux yeux de la plupart des analystes pour espérer former une coalition de gouvernement.

CL : Aux Etats-Unis, les sénateurs républicains envoient un message aux dirigeants iraniens

RA : Ils leur rappellent que tout accord sur le nucléaire devra passer par le Congrès américain. Ce genre d'intervention est rare, et elle a un but : empêcher un accord sur le nucléaire iranien.

CL : En France, du nouveau dans l'enquête sur les attentats de janvier à Paris

RA : Quatre personnes viennent d'être placées en garde à vue. Il s'agirait de proches d'Amédy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Casher, responsable au total de la mort de cinq personnes. Parmi les personnes en garde à vue figurent une gendarme et son compagnon. Un homme qui, selon l'enquête, se trouvait à proximité d'Amédy Coulibaly peu de temps avant les attentats.

CL : Enfin l'actualité sportive marquée par la publication d'un nouveau rapport concernant l'ancien cycliste américain Lance Armstrong

RA : L'objectif de ce rapport était de connaitre les liens entre l'Union cycliste internationale et les scandales de dopage de Lance Armstrong. Voici les deux enseignements de ce rapport : l'UCI n'est pas coupable de corruption, mais ses anciens dirigeants ont tout de même accordé un traitement de faveur au cycliste américain. Explications Eric Mamruth.

«Il y a eu traitement préférentiel». Tels sont les mots employés par la commission d'enquête pour qualifier les rapports qu'entretenait l'Union cycliste Internationale avec Lance Armstrong durant sa carrière. Pour l'UCI, l'Américain était le choix idéal pour la renaissance du cyclisme après «l’affaire Festina» en 1998. Par sa nationalité qui permettait d'ouvrir ce sport à un nouveau continent. Par son statut de survivant du cancer qui lui donnait une aura supplémentaire. Selon les conclusions du rapport publié aujourd'hui il y ainsi eu «un échange de faveurs entre les dirigeants de l'UCI et Lance Armstrong. Mais aussi un front commun contre quiconque oserait l'attaquer». Il est par exemple établi que l'UCI n'a pas à plusieurs reprises respecté ses propres règles en matière de lutte anti-dopage. Notamment lors d'un contrôle positif aux corticoïdes de l'Américain lors du Tour de France 1999. Si les présidents successifs de l'UCI, le Néerlandais Hein Verbruggen et l'Irlandais Pat McQuaid sont par ailleurs particulièrement critiqués par les enquêteurs. Ceux-ci affirment néanmoins n'avoir trouvé aucune preuve de corruption malgré plusieurs dons effectués par Lance Armstrong à l'Union cycliste internationale. Enfin le rapport affirme que la situation s'est améliorée aujourd'hui en matière de lutte anti-dopage même si la tricherie demeure évidente dans le peloton