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Romain Auzouy: Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Bonsoir Sylvie Berruet

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous

RA : A la une de l'actualité ce soir :

L'appel de Ban Ki-moon à une trêve humanitaire au Yémen. Le secrétaire général de l'ONU était aujourd'hui à Genève à l'occasion de négociations de paix. Le conflit a fait plus de 2500 morts depuis le début de l'intervention de la coalition arabe à la fin du mois de mars. Coalition qui tente de repousser les rebelles Houthis.

SB : Pour la deuxième fois le gouvernement français devrait faire passer en force la loi Macron à l'Assemblée nationale. Demain le Premier ministre Manuel Valls prévoit en effet d'utiliser l'article 49-3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un projet de loi sans passer par un vote.

RA : Et puis le fabricant des pistolets Colt menacé de faillite. Dans un délai de trois mois, les activités du groupe américain devraient être vendues.

 

SB : Et pour commencer : les négociations de paix sur le Yémen, qui mettent du temps à débuter à Genève    

RA : Il s'agira du premier dialogue entre les deux parties depuis la fuite du Président Hadi au mois de février. Autour de la table, des représentants de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Et les rebelles Houthis, qui affrontent cette coalition. Mais les discussions prennent du retard car il semble que l'avion des Houthis ait été retardé. Sans attendre leur arrivée, le secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé ce matin un appel en faveur d'une trêve des combats au Yémen. Nicolas Falez

Ban Ki Moon appelle à une trêve humanitaire de deux semaines, à l'occasion du mois de Ramadan, mois sacré pour les Musulmans, qui débute dans les tout prochains jours. «J'espère que cette semaine marquera le début de la fin des combats» a ajouté le secrétaire Général de l'ONU, en prélude à cette première session de dialogue entre les deux parties en conflit au Yémen. D'une part le Président en exil Abbed Rabbo Mansour Hadi, soutenu par l'Arabie saoudites qui intervient militairement au Yémen depuis mars dernier. Et d'autre part les rebelles Houthis et leurs alliés, qui contrôlent de larges portions du territoire yéménite et notamment Sanaa, la capitale. La délégation rebelle n'est pas encore arrivée à Genève pour ces discussions. «Problèmes logistiques», dit-on de source onusienne. Il sera question de ce projet de trêve humanitaire, mais aussi d'un hypothétique règlement politique de la crise. Difficile à envisager tant les positions des belligérants semblent aujourd'hui éloignées. A tel point que les premières discussions entre les deux camps se feront par l'intermédiaire de l'envoyé spécial de l'ONU, le Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui a prévu de faire la navette entre des délégations qui ne se parleront pas directement.

Et pendant ce temps là, les combats continuent au Yémen. Des avions de la coalition ont en effet bombardé ce lundi des positions rebelles dans la ville d'Aden.   

SB : Direction à présent l'Arabie saoudite, frontalière du Yémen. L'Arabie saoudite qui a battu un record d'exécutions

RA : Depuis le début de l'année, ce sont 100 personnes qui ont été exécutées après avoir été condamnées à mort. C'est trois fois plus que l'année dernière à la même période. Et cela peut s'expliquer par le nouveau contexte politique en Arabie saoudite. C'est l'avis de Didier Billion, directeur adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques.

SON

Didier Billion, directeur adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques. Joint au téléphone par Louise Sebille Vignaud.

SB : A Johannesburg, le dernier jour du sommet de l'Union africaine a été marqué par le départ du Président soudanais Omar el-Béchir

RA : La Cour pénale internationale avait demandé au gouvernement sud-africain de l'empêcher de fuir le pays. Mais il n'en a rien été : Omar el-Béchir a quitté en avion Johannesburg. Il est arrivé à la mi-journée à Khartoum, triomphant, et déclarant : «Dieu est le plus grand». Le Président soudanais est recherché pour son implication présumée dans la guerre au Darfour. Suite à cet incident, un tribunal de Pretoria, en Afrique du Sud, a estimé que le gouvernement sud-africain avait violé la Constitution et qu'il aurait dû arrêter le président soudanais.

SB : Un nouvel échec de négociations concernant la Grèce   

RA : Athènes et ses créanciers n'ont pas réussi à trouver un accord. Les deux parties n'ont plus que deux semaines pour s’entendre, sinon la Grèce risque de se trouver en défaut de paiement. Car le 30 juin, Athènes devra rembourser plus d'un milliard et demi d'euros au Fonds monétaire international. Ce soir le Président français se veut optimiste. "Nous ne sommes pas loin d'une solution", a déclaré François Hollande, en déplacement en Algérie.

JINGLE

SB : En France, Manuel Valls devrait faire adopter en force la loi Macron, demain à l'Assemblée nationale 

RA : Et en France le passage d'un texte en force est possible grâce à l'article 49-3 de la Constitution. Celui-ci prévoit l'adoption d'un projet de loi, sans passer par un vote. C'est la deuxième fois que le gouvernement utilise le 49-3. Pourquoi ? Explications, Anissa El Jabri

« Il faut aller vite», une formule identique dans la bouche et du Premier ministre et du Président ces derniers jours. Par vite, comprendre: ne pas avoir à nouveau à l’Assemblée des heures de débats et des affrontements avec des frondeurs qui n’ont jamais désarmés; la chronique en somme dans toutes les pages des journaux des mêmes divisions qui se répètent à gauche. Même quasi sûre, l’annonce de la décision a pris tout le monde de court. Elle était attendue dans un peu plus de 24h. Pourquoi ne pas laisser le début des discussions sur la loi se dérouler ce mardi soir, suggérait encore une ministre importante ce lundi midi? Au même moment, quelques rues plus loin, à Matignon, l’annonce du 49-3 était en fait en train d’être finalisée. Manuel Valls et François Hollande s’étaient, eux, accordés lors d’un diner en tête à tête dimanche soir. Le scénario est donc parfaitement préparé : Manuel Valls demandera la confiance ce mardi après-midi vers 16h15, après la traditionnelle séance des questions au gouvernement. Et comme la fois précédente, l’opposition a d’ores et déjà annoncé le dépôt d’une motion de censure.

SB : Enfin son seul nom évoque les pistolets. Le groupe de défense américain Colt est menacé de faillite  

RA : Le groupe a confirmé cette information du Wall Street Journal. C'est une véritable institution qui pourrait s'effondrer. Les précisions de Patricia Lecompte

Le fabricant d'arme à feu est une vieille maison de 160 ans. Fondée par Samuel Colt, la marque doit sa renommée au fameux pistolet éponyme. Le Colt, emblème de la «Conquête de l'Ouest» aux Etats-Unis, a été l'arme de tous les pionniers. Rendu célèbre par les westerns, il est entré dans le vocabulaire courant pour désigner un pistolet. Mais la conquête de l'Ouest est terminée depuis longtemps et malgré d'autres inventions marquantes Colt a accumulé des dettes. La crise économique, les coupes budgétaires dans le secteur militaire, ainsi que la chute de ses ventes auprès des particuliers ont eu raison de la bonne santé du fleuron du Connecticut. Le groupe a contracté des emprunts qui se sont avérés trop lourds. En 2013, il rate un contrat de 3 milliards de dollars et quelques mois plus tard en perd un autre au Canada. En perte de vitesse, Colt n'a même pas participé au dernier salon mondial des forces spéciales en Floride, envoyant ainsi un message inquiétant aux investisseurs. Au bord du gouffre, le groupe sauve sa peau en 2014 grâce à un financement de 70 millions de dollars mais cela ne fera que retarder l'échéance. Colt va probablement se placer sous la protection de la loi sur les faillites, ce qui lui permettrait d'assainir sa situation financière.

SB : Enfin une affaire de matchs truqués dans le handball français, ce lundi au tribunal

RA : 16 personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour avoir parié sur un match, et avoir ensuite truqué cette rencontre. Ce sont des faits qui remontent à 2012. Parmi les prévenus figure Nikola Karabatic, star du handball français. Il risque jusqu'à 5 ans de prison.    

Et puis en tennis, sachez que Richard Gasquet, le Français est devenu le troisième joueur français à atteindre le cap des 400 victoires en simple. Seuls Yannick Noah et Fabrice Santoro le devancent. Richard Gasquet qui, à deux semaines du tournoi de Wimbledon, a dominé l’Italien en deux sets au tournoi du Queen’s.