Marie Normand:

Bonsoir à tous,

Il est 22h à Paris

20h en temps universel

Bienvenue dans ce nouveau journal en Français facile, présenté avec Cécile Leclerc. Bonsoir Cécile.

Cécile Leclerc:

Bonsoir Marie, bonsoir à tous.

MN:

Au sommairede ce journal: le premier ministre Alexis Tsipras va demander aux députés grecs de soutenir son plan de réforme. Un plan que rejettent des milliers de personnes. Elles manifestent en ce moment devant le Parlement.

CL:

Nouveau report dans les discussions entre les grandes puissances et Téhéran sur le nucléaire. Le président russe Poutine demande une nouvelle fois la levée rapide des sanctions contre l'Iran.

MN:

Dans ce journal, nous parlerons aussi de la mort d'une légende du cinéma, l'acteur égyptien Omar Sharif. Et puis d'un avion électrique qui, pour la première fois, a traversé la Manche, entre la France et le Royaume-Uni.

CL:

Plusieurs milliers de manifestants de gauche sont rassemblées à Athènes devant le Parlement. Les députés doivent bientôt faire leur choix: valider ou rejeter les nouvelles propositions de réformes économiques d'Alexis Tsipras. Celles que le Premier ministre grec a présentées aux créanciers de la Grèce, c'est à dire à ceux qui lui prêtent de l'argent.

MN:

Le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne sont donc en train d'analyser ces propositions grecques. Ils doivent rendre leur décision dans la soirée. Ces propositions d'Alexis Tsipras ressemblent beaucoup à ce que les Grecs ont pourtant rejeté lors du référendum de dimanche. Pourquoi cette stratégie ? C'est une façon pour le Premier ministre de faire évoluer en sa faveur les opinions des différents pays européens. C'est en tout cas ce que nous explique Anastasia Becchio.

Papier Anastasia Becchio

Auréolé de la victoire du NON au référendum, Alexis Tsipras n’en a pas moins conscience que sa marge de manœuvre avec les instances européennes est des plus limitées. Ses propositions de réformes, risquent d’alimenter le ressentiment de la composante eurosceptique de son parti Syriza. Mais les démissions ou les exclusions attendues pourraient avoir, à l’inverse, pour effet de recomposer une majorité gouvernementale plus cohérente. Car si Alexis Tsipras accepte des concessions majeures, c’est avant tout, pour tenter de sauver une économie asphyxiée. L’objectif premier est d'obtenir de l'argent frais et de rétablir le fonctionnement normal du système bancaire, ce qui sera possible en cas d'accord.

Le Premier ministre grec cherche par ailleurs à gagner du temps pour mener des réformes en profondeur. C’est d’ailleurs un plan en trois ans qu’il a présenté,avec au programme: amélioration des recettes fiscales, meilleure justice sociale et lutte contre l'oligarchie. S’il parvient à les mettre en œuvre, la pilule de l’austérité pourrait être un peu moins amère. Mais en reprenant les mesures des créanciers, Alexis Tsipras espère aussi les faire plier sur la question de la restructuration de la dette à long terme. Sur ce point, la partie est loin d’être gagnée: Wolfgang Schäuble, l’intransigeant ministre allemand des Finances dit entrevoir "très peu de marge de manœuvre" sur ce point.

MN:

Et notez que les grandes bourses européennes ont clôturé en hausse ce soir. Elles sont confiantes dans un accord entre la Grèce et la zone euro.

CL:

Double attaque sur des hôtels de Mogadiscio, la capitale somalienne. Au moins 5 personnes ont été tuées si l'on en croit des sources policières et sécuritaires citées par l'AFP.

MN:

5 djihadistes présumés abattus dans le centre de la Tunisie. C'était dans la région de Gafsa. L'Irlande conseille depuis aujourd'hui à ses ressortissants d'éviter la Tunisie. Auparavant, la Grande-Bretagne et le Danemark avaient aussi demandé à leurs touristes de quitter le pays.

CL:

Encore un report ! L'Union européenne se donne trois jours de plus pour trouver un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire.

MN:

John Kerry donne ce soir une touche d'espoir. Le chef de la diplomatie américaine affirme que des questions en suspens ont été résolues. Autre réaction: celle du président russe Vladimir Poutine. Il souhaite une levée rapide de toutes les sanctions qui touchent l'Iran. On l'écoute.

Vladimir Poutine

«Nous sommes favorables à la levée totale des sanctions, le plus vite possible, car d'une façon générale, nous estimons que ce n'est pas le moyen de résoudre les problèmes et les questions internationales. Mais chaque participant à ces négociations a son point de vue. Il faut qu'un compromis soit trouvé. A mon avis, il sera trouvé très prochainement. Nous partons du principe qu'un instrument comme les sanctions, doit être exclus du vocabulaire économique international, et de la communication. Un tel instrument ne doit pas être utilisé dans l'économie mondiale, car il la met sens dessus-dessous. Nous devons tous vivre dans des conditions normales, naturelles, et c'est uniquement ainsi qu'il est possible de garantir un développement durable, stable et sûr».

CL:

Des propos recueillis par Muriel Pomponne. Vladimir Poutine qui s'exprimait à Oufa, en Russie, à l'issue des sommets des pays de l'ensemble des BRICS, qui comprend le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.

MN:

Et c'est aussi à Oufa, Cécile, que se tenait le sommet de l'organisation de coopération de Shanghai.

CL:

Et lors de ce sommet, on a appris que le premier ministre indien Narendra Modi avait accepté une invitation de son homologue pakistanais Nawaz Sharif. Cette visite sera une première entre les deux pays. La correspondance de Muriel Pomponne.

Papier Muriel Pomponne

Les deux Premiers ministres se sont rencontrés ce matin lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, dont les deux pays sont observateurs. Ils intégreront l’organisation l’année prochaine. Le ministre russe des Affaires étrangères a souligné hier que la présence des deux chefs de gouvernement indien et pakistanais ne pouvait que favoriser le dialogue. «L’OCS est le lieu idéal pour aider nos partenaires à développer leurs relations en dépit de leur difficultés», avait souligne Serguei Lavrov. L’annonce de la visite du Premier ministre indien l’année prochaine à Islamabad est un bon point pour la diplomatie russe. Il s’y rendra dans le cadre du sommet des pays de l’Asie du Sud. De plus, les deux pays ont convenus de réunir leurs plus hauts conseillers de sécurité à New Delhi pour évoquer la question du terrorisme. Leurs relations sont très tendues depuis l’attaque de Bombay en novembre 2008, lors de laquelle des assaillants venus du Pakistan avaient tué 173 personnes

MN:

En Chine, plus de 800.000 personnes évacuées. Après avoir balayé le Japon et Taïwan, le puissant typhon Chan-hom se dirige vers Shanghai. Il pourrait être le plus puissant à toucher la région depuis 1949.

CL:

Docteur Jivago, Lawrence d'Arabie: c'était lui. L'acteur Omar Sharif est mort en Egypte, son pays d'origine. Il s'est éteint au Caire à l'âge de 83 ans des suites d'une crise cardiaque.

MN:

Omar Sharif, une légende du cinéma, qui avait reçu en 2004 en France le César du meilleur acteur pour le film "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran". Il avait reçu son prix avec beaucoup d'humilité, vous allez l'entendre.

Omar Sharif

«Je pense que c’est désespérant pour mes collègues et mes co-nommés de penser qu’ils sont encore plus mauvais que moi ? C’est terrible pour leur avenir! Mais cela dit j’ai une gratitude immense: je pense que c’est parce que j’ai toute ma vie aimé la France et les Français, que la France et les Français me le rendent en me faisant cet honneur. Merci».

MN:

Omar Sharif, décédé aujourd'hui à 83 ans. Les hommages n'ont pas tardé à tomber à travers le monde. L'actrice italienne Claudia Cardinale a fait part de sa grande tristesse. Pour Antonio Banderas, Omar Sharif était "l'un des meilleurs". "La personnalité artistique arabe la plus célèbre au monde", a également déclaré l'actrice tunisienne Hend Sabry sur le réseau social Twitter.

CL:

Mission accomplie pour l'E-fan, ce petit avion signé Airbus qui ne fonctionne qu'à l'énergie électrique. Il a traversé la Manche ce vendredi.

MN:

Parti de Lydd en Angleterre, l'avion a atterri à Calais, dans le nord de la France sans dépenser une seule goutte de kérosène. Un voyage symbolique puisqu'identique à celui de Louis Blériot, le célèbre aviateur, pionner de l'aviation française. C'était il y a 106 ans. Reportage à Calais, d'Alice Pozycki.

REPORTAGE d'Alice Pozycki

MN:

Du sport pour finir. Mark Cavendish remporte la 7eme étape du Tour de France. Mais c'est un autre Britannique, Christopher Froome qui reprend le maillot jaune. 22h10. C'est la fin de ce journal. Il était réalisé par Javier Gonzalès. Merci Cécile Leclerc.

CL:

Merci et à demain.

MN:

A demain pour un nouveau journal. Prochain point sur l'actualité dans 20 minutes !