Il y a trois ans, c’était une mégastar. Le succès l’a fait plonger dans la drogue et l’alcool. Il revient avec un nouvel album... et de bonnes résolutions. 

三年了,曾经的巨星。 成功曾让他陷入了毒品和酒精中。现在,他带着新专辑回来了,这是个正确的的决定。

Etre ringard ou ne pas être, telle est la question... Avec «Reality Killed the Video Star», Robbie Williams joue son va-tout. Star en Europe au début des années 2000, il avait disparu de la sphère musicale depuis l’échec de «Rudebox», son dernier album studio. Après une cure de désintoxication, il a préféré vivre reclus chez lui en Californie. Outre-Atlantique, ses disques n’ont jamais marché, le nouveau n’y a même pas été vendu. C’est donc un peu abattu, mais heureux de revenir aux affaires, que Robbie Williams est arrivé en France au début de l’automne. L’ex-membre de Take That a accepté de jouer le jeu de la promo : interviews pour la presse, d’autres pour la radio, et quelques émissions de télévision. On l’a même vu participer à la cérémonie des Miss France ! Le regard un peu perdu, l’humour so british, Robbie ne se dérobe pas quand il s’agit de se raconter. Rencontre avec un chanteur tourmenté.

Paris Match. Votre disque s’appelle “Reality Killed the Video Star”. C’est ce qui vous arrive en ce moment ?
Robbie Williams. Absolument ! Mais ne cherchez pas non plus de sens caché. J’ai écrit ce titre pour la première fille que j’ai aimée. Elle avait 15 ans, moi 16. Il y a trois ans nous avons essayé de renouer, de retrouver notre amour de jeunesse... A l’époque nous avions cette idée romantique de se quitter pour mieux se retrouver. Evidemment, cela s’est passé autrement...

Vous avez pris du temps pour revenir. Etiez-vous en dépression comme on a pu le lire ?
J’ai commencé à travailler à 16 ans. Ce disque est mon huitième album studio... J’ai longtemps cru qu’il fallait enchaîner les projets pour ne pas perdre le public. Je pensais que, si je m’éloignais trop, on m’oublierait. Mais à la fin de la tournée précédente, j’étais arrivé à saturation. J’ai fini en centre de désintoxication, comme à chaque fois. Je devais m’arrêter.

Comment avez-vous fait ?
J’ai pris l’avion pour Los Angeles et j’ai attendu que cela passe.

Vous n’avez rien fait de spécial ?
Je n’ai rien fait tout court. J’ai un peu voyagé, au Maroc, au Mexique, en Arizona, j’ai emmené des amis avec moi. Un jour, je suis sorti boire un verre et je suis revenu avec une fiancée. Elle est toujours là d’ailleurs.

Juste comme ça, un soir en allant boire un verre ?
Eh oui, comme ça. Normalement, je suis un ermite, je ne sors jamais. Là, j’ai eu un sacré coup de bol ! Je suis tombé sur la bonne du premier coup !

Cela change des rumeurs qui annoncent votre homosexualité...
Je crois que ma sexualité a toujours été très claire. Si je voulais me taper un mec, je me taperais un mec. Le monde entier serait au courant, j’en parlerais dans mes chansons ! Je n’ai aucun problème avec ce genre de rumeurs. Au contraire...

Du coup, ce disque, c’est votre petite thérapie ?
J’ai d’abord écrit sans savoir où j’allais. Mais je me suis vite lassé de moi-même, je répétais toujours les mêmes thèmes, ça sentait le roussi... Comme je ne parle que de moi, j’ai dû trouver une nouvelle manière de parler de moi. C’est compliqué de gérer son moi... Ces trois années à l’ombre m’ont fait du bien quand même. J’ai fini par ressentir le besoin d’aller en studio. Une heure par jour au début, puis quelques jours par semaine.

Les tournées vous ont-elles manqué ?
Non. J’en ferai d’autres, mais pas tout de suite. Je veux donner le meilleur spectacle au monde. Parce que, la dernière fois, je me suis vraiment trouvé nul.

Ce fut pourtant l’un des plus grands succès de ces dix dernières années...
Mouais... J’ai donné un bon concert à Paris, un autre en Allemagne. Mais quand je suis arrivé en Angleterre, j’ai eu la pétoche. J‘ai développé un trac incroyable. A Leeds, pendant deux heures, j’étais dans un état pitoyable tellement j’étais paniqué.

"Susan Boyle, c'est triste"

Plus on a de succès, plus on est mal ?
Chanter devant 60 000 personnes, ce n’est pas normal. Certains l’acceptent, moi je ne pouvais plus. Comment voulez-vous rentrer chez vous le soir après avoir chanté devant autant de monde et aller au lit ? Comment pouvez-vous ne pas boire ? Comment pouvez-vous ne pas vous droguer ? Tous les chanteurs qui affirment l’inverse sont hypocrites !

Ecoutez-vous de la musique à la maison ? Allez-vous à des concerts ?
Pas vraiment... Je ne lis pas, je ne vais pas au cinéma, mais je fais l’amour ! Et je suis souvent sur Internet. Je suis passionné par toutes les histoires de complot, les gens qui racontent que le 11 septembre n’a pas existé... Je suis une pop star paranoïaque. Pour répondre à votre question, oui j’écoute de la musique, mais pas de nouveautés. Il y a bien longtemps que plus rien ne m’excite.

Beaucoup de chanteurs de la “Nouvelle star” en Angleterre se réclament de vous pourtant...
Il n’y a qu’un Robbie Williams, c’est moi ! J’ai vu les mecs de “X Factor”. L’un d’entre eux, Daniel, était très charismatique, il chantait bien. Je me suis dit : “Tiens en voilà un qui veut ma place...” Mais il peut toujours courir !

Que pensez-vous de Susan Boyle ?
Du mal... La pauvre, elle n’a pas l’air très à l’aise avec la fonction ! C’est triste en réalité un tel phénomène. Elle n’a pas les épaules pour supporter tout ça, c’est évident. Mais tout le monde la veut, tout le monde lui court après. Pour de mauvaises raisons...
Vous avez pourtant connu la surexposition dès vos débuts avec Take That.
Mais ce n’était pas la même époque.

Allez-vous les rejoindre ?
Oui, c’est fait d’ailleurs. J’ai besoin d’être entouré, de sentir que je fais partie d’un gang. J’ai envie de gens autour de moi pour m’influencer. Take That, c’est ma famille. Je veux à nouveau partager l’expérience du groupe... J’ai adoré leur dernier disque, je regrette de ne pas les avoir retrouvés à ce moment-là. Mon défi
aujourd’hui, c’est d’être capable de partir en tournée avec eux, d’assurer sur la longueur. On verra bien si j’y parviens. Ce dont je suis sûr, c’est que je ne veux plus partir seul en tournée. Cela me rend trop triste, je ne veux plus m’infliger cette souffrance.

Autre rumeur, vous auriez menacé Emi, votre maison de disques, de ne pas sortir le disque si votre contrat n’était pas renégocié ?
C’est totalement faux ! Encore une histoire montée de toutes pièces ! Mais pour être honnête, je ne connais pas les gens de ma maison de disques. Je ne sais même pas qui s’occupe de mes relations avec la presse ! Je m’en fous complètement à vrai dire...

Vous avez déclaré avoir hérité de la fainéantise de votre père. Vous êtes-vous amélioré de ce côté-là ?
Ah non, je suis même en plein dedans ! Moins j’en fais, mieux je me porte. Mon père a toujours été heureux avec très peu. Quand j’ai eu de l’argent, je lui ai dit “achète-toi une maison”. Il a préféré un petit appartement, qui coûtait 50 livres par semaine, au-dessus d’un salon de coiffure. Et il est très heureux ainsi. La seule chose dont il ait besoin c’est de se nourrir. Tout le reste, il s’en moque. J’aimerais vraiment penser comme lui...

Vous vous voyez franchement vivre dans un studio au nord de Londres ?
Le succès m’a permis d’avoir tout ce dont j’avais toujours rêvé, y compris les drogues les plus inattendues. Regardez dans quel état je suis... Même si je n’étais pas devenu une pop star, je serais quand même tombé dedans. Je serais même devenu dealer pour subvenir à mes besoins. C’est tellement triste de grandir en Angleterre.

Pourquoi avez-vous pris de la drogue la première fois ?
A 16 ans, tout le monde prenait des acides. Je n’aimais pas ma vie, je n’aimais pas le chemin que je prenais, celui de l’obèse qui boit de la bière devant un match de foot. J’allais de déception en déception. Les acides étaient le truc parfait ! Je voulais, moi aussi, comprendre les rock stars qui parlaient en permanence de ça dans la presse...

Etiez-vous un grand consommateur ?
Un énorme ! Je voulais tellement échapper à mon état normal...

Avez-vous encore beaucoup de zones d’ombre ?
Les chanteurs ont une bonne réponse à cela : tout est dans les chansons. Je suis heureux que les gens ne m’aient pas vu quand j’étais complètement drogué. J’étais vraiment très laid. Très très laid. Je me comportais de manière... erratique.

Etes-vous heureux aujourd’hui ?
Tout de suite, oui, ça va. Demain, je ne sais pas. On verra.

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