Se défaire sur un site d’annonces d’une mauvaise surprise découverte sous le sapin, ce n’est plus un tabou. Mode d’emploi décomplexé des déçus de Noël.

«J’ai tout de suite compris, quand j’ai ouvert la boîte et que j’ai vu l’agenda Hello Kitty, que mon beau-père ne comprenait rien aux filles de 20 ans. J’ai souri en pensant à l’annonce sur eBay.
Il a cru que j’étais contente. » « C’était mon deuxième Goncourt de la soirée. Sur , dans la catégorie “neuf jamais lu”, je peux viser les 12 euros tranquille et m’acheter le dernier Michael Connelly. » « Six millions de pixels l’appareil photo ! Mais pour qui me prend-il mon père ? J’en ai déjà plus sur mon téléphone. Si j’ajoute une vieille carte 2 Go et un mini-trépied, je ne serai pas loin de pouvoir m’offrir le jeu “Assassin’s Creed 2” sur . »

Qu’on se le dise, les sites de vente en ligne ont définitivement désacralisé les cadeaux de Noël. Et surtout, il est de plus en plus facile de vendre n’importe quel objet en ligne : , et rassemblent la grande majorité des transactions entre particuliers en France. , dernier arrivé, a inauguré la vente de proximité sans commission en privilégiant aussi la remise en main propre. , leader de la vente aux enchères, a répliqué en créant un site équivalent. Valeur montante, joue la carte d’intermédiaire garantissant le paiement par l’acheteur. Quel que soit celui des trois que l’on choisisse, on est assuré d’avoir une exposition maximale et, si l’on n’est pas trop gourmand, une vente rapide.

18 millions de cadeaux non voulus

Le baromètre TNS/* de ce mois-ci confirme ce manque de complexes qui commence au pied du sapin : 41 % des personnes interrogées déclarent avoir l’intention de revendre au moins un cadeau de Noël (20 % de plus qu’en 2008). La crise est passée par là, et 65 % de ces internautes comptent utiliser l’argent de cette vente non pas pour un autre cadeau mais pour le réinjecter dans l’économie familiale. Si on compte une moyenne de 5 cadeaux par personne, il y aura donc au moins 18 millions de cadeaux qui ne plairont pas cette année.
*Etudes réalisées en ligne par TNS, du 24 au 28 septembre et du 29 octobre au 2 novembre 2009 auprès de deux échantillons de 1 000 personnes, représentatifs de la population française des 16-64 ans.