Avec ses deux films, le réalisateur James Cameron réalise un doublé extraordinaire au sommet du cinéma mondial. Retour sur les recettes d'un succès planétaire.

Le pari était osé. James Cameron l'a fait. «Avatar», sa super-production en 3D, est devenu le plus gros succès au box-office de toute l'histoire du cinéma, devant «Titanic», avec 1,859 milliard de dollars de recettes dans le monde, selon les studios Century Fox.

Le réalisateur à la carrière impressionnante a mis 315 millions de dollars sur la table pour «Avatar». Un projet coûteux de film tout public, inspiré de la science-fiction et sans grande star hollywoodienne au générique. Et pourtant. «Avatar» a bel et bien séduit un public monstre à travers le monde, au point de détrôner le «Titanic» du même James Cameron à la tête du box-office mondial.

Le secret d'un carton

Comment expliquer ce succès fracassant ? «Avatar est un film innovant techniquement, et également proposé en version 3D. C'est aussi un film riche en action, une histoire divertissante et forte en émotions», explique Olivier Snanoudj, vice-président Distribution de Warner Bros Pictures France. En résumé, le cocktail idéal pour toucher un vaste public. Pourtant, encore faut-il donner l'envie au public de se déplacer pour voir un film. Face à une offre de films, et de loisirs en général, qui ne cesse de s'élargir, rien n'est gagné d'avance.

«Depuis que le cinéma existe, il nous prouve qu'il n'y a pas de recette miracle du succès», constate Olivier Snanoudj. Ainsi, l'éventail de stars créées par Hollywood ces dernières décennies est en train de s'épuiser. «Les stars restent importantes, mais elles ne suffisent plus à attirer les spectateurs dans les salles», confirme le vice-président Distribution de Warner Bros Pictures France. Bien loin du star system, certaines comédies interprétées par des vedettes plus locales ont littéralement créé la surprise, comme «Very Bad Trip» ou «Little Miss Sunshine».

La force du «buzz»

La France n'est pas en reste, sur le front des comédies. «Tous les ans, une comédie explose et tient tête aux grandes productions américaines», note Olivier Snanoudj. Ce fût le cas du «Petit Nicolas» en 2009. Et, bien sûr, de «Bienvenue chez les Ch'tis». Dany Boon, pourtant très connu par ailleurs, faisait ses premiers pas en tant que réalisateur cinématographique. Selon Olivier Snanoudj, «Bienvenue chez les Ch'tis» a séduit un public de cinéphiles, mais aussi de spectateurs occasionnels. «Ce film racontait la bonne histoire et véhiculait les bonnes émotions au bon moment.» Le bouche à oreille a fait le reste.

Le «buzz», voilà un autre paramètre que les studios ne peuvent plus ignorer. Avec Internet, ses nombreux forums et les communautés comme Facebook ou Twitter, l'information circule plus vite. «Le public sait de plus en plus tôt s'il a envie de voir un film ou pas», explique le vice-président Distribution de Warner Bros Pictures France. Un vrai défi pour les équipes marketing des grands distributeurs, à qui échappe une partie des commentaires suscités par un film.

Les «franchises», une valeur sûre

Heureusement que certains paris sont moins risqués que d'autres, sur le plan commercial. Les «franchises», dont font partie les sagas «Harry Potter», «Pirates des Caraïbes» ou «Le Seigneur des Anneaux», cartonnent presque à tous les coups, à en juger par le classement mondial des films les plus vus. Mais comme le remarque Olivier Snanoudj, «le cinéma, c'est le règne de l'exception». Les superproductions comptent aussi leur lot de flops commerciaux. Gros budget ou pas, grande star ou pas, l'important pour le cinéma reste bien d'être en phase avec le public. Pari tenu pour «Avatar» !

如何更快速、流畅的阅读?阅读遇到生词怎么办?