Cette fresque de 4h28 est divisée en deux parties distinctes, la première évoquant la révolution cubaine aux côtés de Fidel Castro, et la seconde les derniers mois du Che en Bolivie. Si la première partie ennuie un peu par son ton didactique et ses dialogues bavards (mais nécessaires pour comprendre les tenants et les aboutissants des motivations de chaque personnage), la seconde se révèle plus cinématographique, alternant scènes de combats et séquences plus mélancoliques, et évoquant ce qui fait l'essence d'un révolutionnaire, sans trop appuyer le propos. Soderbergh n'impose pas de point de vue, reste distant face au personnage librement composé par Benicio Del Toro. Il se permet à l'occasion quelques digressions visuelles et sonores comme un Terrence Malick (initiateur du projet avec Del Toro), laissant parfois la nature s'exprimer à l'écran. On reste cependant un peu sceptique devant l'absence de réel proposition cinématographique poussée, tout cela ressemblant franchement au minimum qu'on était en droit d'attendre d'un biopic traditionnel.

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