Le 18 août 1899, au 51 de la rue de Chabrol dans le 10ème arrondissement, le nationaliste Jules Guérin refuse d’obtempérer aux forces de l’ordre qui viennent l’arrêter. Commence alors un long siège, puisqu’il dure 38 jours. La police ne parvient pas à déloger Guérin et ses compagnons. Bien que le verdict du procès en appel de Dreyfus réaffirme sa culpabilité et le condamne à 10 ans de prison, les rebelles apprennent que le président du Conseil Waldeck-Rousseau et le président Emile Loubet ont gracié Dreyfus. Abasourdis par cette nouvelle, ils libèrent les lieux sans combattre. Jules Guérin est condamné à 10 ans de prison, qui sont convertis en bannissement. Il revient à Paris, continue à diffuser sa propagande antisémite jusqu’à sa mort en 1910.