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今日新闻摘要:伊核问题会谈仍在继续,华盛顿今日威胁称将对伊朗提出新一轮制裁;乌克兰暂停与欧盟签署联系国协定;澳大利亚对印度尼西亚电话通信进行监听,两国关系紧张;巴黎嫌犯今日被捕。

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Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Bonsoir Sylvie Berruet.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous

RA : A la une de l'actualité ce soir :

Pas d'accord en vue à Genève. Les grandes puissances sont réunies avec l'Iran pour tenter de s'entendre sur la question du nucléaire.

SB : Un arrêt dans le processus d'intégration de l'Ukraine à l'Union européenne. Kiev a annoncé aujourd'hui qu'il ne signerait pas un accord de libre-échange prévu depuis longtemps avec les 28.

RA : Et puis le tireur présumé de Paris a été arrêté. Un témoignage a permis aux enquêteurs de le retrouver. Plusieurs agressions ont eu lieu à Paris vendredi dernier et lundi.

SB : Et pour commencer ce journal, nous allons à Genève où les discussions sur le nucléaire iranien continuent

RA : D'un côté les grandes puissances, de l'autre l'Iran. Les discussions sont complexes. Washington menace l'Iran de nouvelles sanctions. Selon les autorités iraniennes, aucun accord n'est prévu pour l'instant. A Genève, Sami Boukhelifa nous explique les raisons de ce blocage. 

Le blocage persisterait sur deux points notamment. Il y a d’abord la question de l’enrichissement. Une ligne rouge fixée par Téhéran, hors de question donc de renoncer à ce droit. Mais sur le taux d’enrichissement en revanche, la délégation iranienne se dit prête à discuter. Deuxième point:le réacteur à eau lourde d’Arak. Une filière très proliférante… Pour les négociateurs français cette installation considérée dangereuse -peut mener directement à la bombe. Ce jeudi on est donc véritablement au cœur des tractations. Catherine Ashton diplomate en chef de l’Union européenne mandatée par les grandes puissances fait face à Mohamed Javad Zarif. Et c’est là tout l’art de la négociation qui est mis en scène. Chaque point, chaque question est détaillée. Chaque terme est soigneusement choisi. Et malgré les divergences on parle toutefois d’avancée… Pour preuve, ces informations officieuses selon lesquelles la venue vendredi du ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov et de son homologue américain John Kerry se préciserait.

Sami Boukhelifa à Genève pour RFI

SB : L'Ukraine inflige un revers à l'Union européenne

RA : L'Ukraine a en effet annoncé qu'elle ne signerait pas un accord de libre-échange avec l'Union européenne. La conclusion de cet accord était prévue la semaine prochaine lors d'un sommet à Vilnius. Le gouvernement ukrainien en a donc décidé autrement. Les précisions d'Anastasia Becchio

Le texte signé par le premier ministre Mykola Azarov explique cette décision par la volonté en particulier «d’assurer la sécurité nationale et de relancer les relations économiques avec la Russie». Le président Ianoukovitch a beau assurer que son pays continuera à travailler à son intégration à l’Union Européenne, le processus est bel et bien interrompu. Le commissaire européen Stefan Füle, qui devait se rendre à Kiev pour une nouvelle série de discussions a décidé d'annuler son déplacement. Ce matin, les députés ukrainiens ont rejeté une série de projets de lois qui devaient permettre à l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko de bénéficier d’un traitement médical a l'étranger. C’est l’une des principales conditions posées par les responsables européens comme préalable à la signature de tout accord. La volonté de maintenir l’égérie de la révolution orange en prison l’a emporté sur la perspective de se rapprocher de l’Union. Il y a aussi, de la part des autorités de Kiev, le souhait de ne pas heurter la Russie, qui a multiplié les mises en gardes à son voisin. Vladimir Poutine salue d’ailleurs la proposition du Premier ministre ukrainien de créer une commission tripartite sur le commerce avec Moscou et Bruxelles. La décision des autorités ukrainiennes envenime en tout cas le climat politique à Kiev: l'opposition déçue par la décision de suspendre les négociations avec l'Union européenne parle de haute trahison et demande la démission du gouvernement.

Et déception également ce soir de l'Union européenne, exprimée par Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. 

SB : Et dans la Pologne voisine, les associations environnementales ont claqué la porte de la conférence internationale sur le climat

RA : L'objectif de cette conférence, c'est de poser les bases d'un grand accord en 2015. Mais selon les associations, les discussions menées depuis dix jours à Varsovie ne déboucheront sur rien. La fin officielle des travaux est prévue demain.

SB : Les Occidentaux mettent la pression sur le régime centrafricain

RA : Bangui accusé de nombreux actes de violence depuis la chute de François Bozizé. La déclaration la plus marquante est celle du ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius a affirmé que la Centrafrique était "au bord du génocide". Il a lancé un appel à la communauté internationale pour rétablir l'ordre. Il y a deux jours, c'est Washington qui avait fait part de son inquiétude concernant la situation dans le pays.

SB : Une affaire d'espionnage à présent, en Indonésie  

RA : Le téléphone portable du président indonésien a été mis sur écoute en 2009 par l'Australie. Plusieurs de ses proches ont également été surveillés. C'est ce qu'ont révélé des médias anglais et australiens. Et cela créé une tension importante entre Djakarta et Canberra. Des manifestations ont eu lieu devant l'ambassade d'Australie, dans la capitale indonésienne. Les explications, sur cette affaire, avec Christophe Paget.

A Djakarta, une centaine de manifestants ont aujourd’hui levé le point devant l’ambassade d’Australie en déclarant qu’ils «étaient prêt pour la guerre». Ils ont aussi brûlé un poster représentant les drapeaux américains et australiens. Une manifestation symptomatique de cette fureur des Indonésiens qui demandent des excuses à Canberra pour avoir mis sous surveillance en 2009 le portable du président indonésien, de sa femme, du vice-président et d’autres responsables. Le premier ministre australien Tony Abott a indiqué ce matin au Parlement qu’il avait reçu une lettre du président Yudhoyono, au lendemain du rappel de l’ambassadeur indonésien à Canberra, de l’annonce de la rétrogradations des relations entre les deux pays, et surtout de la suspension par Djakarta de sa principale coopération avec Canberra: celle qui concerne la traque des passeurs de migrants illégaux. Un sujet brûlant en Australie, qui a vu Tony Abott, au lendemain de son élection il y a quelques mois, planifier un remorquage en Indonésie des navires de boat people. Le premier ministre australien a promis une réponse «rapide, complète et courtoise» à la lettre du président Yudhoyono. Ce qui promet d’être compliqué, puisqu’en réaction à la demande d’excuses du ministre des affaires étrangères indonésien, un des conseillers de Tony Abott a déjà twitté: «un type qui ressemble à une star philippine du porno des années 70 demande des excuses». Des excuses qui n'ont jusqu'ici pas été fournies.

JINGLE

SB : En France, le tireur présumé a donc été arrêté 

RA : C'est lui qui serait l'auteur de plusieurs agressions à Paris, la plus grave lundi dans les locaux du journal Libération, où un photographe a été grièvement blessé. Il s'agit d'un homme de 48 ans nommé Abdelhakim Dekhar. Il est actuellement toujours en garde à vue. Retour sur son interpellation avec Pierre Olivier.

BOB OLIVIER

SB : Et puis à quatre mois des élections municipales, le maire de Marseille annonce qu'il se représente

RA : Jean-Claude Gaudin sera candidat à un 4e mandat. Une bataille électorale s'annonce à Marseille, une ville qui est touchée par une insécurité en hausse.

SB: Enfin c'est une tradition, tous les ans, en novembre, le magazine français Elle désigne la femme de l'année

RA: Et cette femme, c'est Christiane Taubira, la ministre française de la justice. Christiane Taubira désignée car elle a "défendu avec courage et éloquence", selon le journal, le mariage pour tous. "Et parce qu’elle ne baisse jamais les bras". C’est ce qu’affirme le journal Elle cette semaine.

SB : Et puis une très grosse surprise en sport dans la transat Jacques Vabre

RA : Dans cette traversée de l'Océan Atlantique, le bateau qui était en tête a perdu son mât. A son bord, Michel Desjoyeaux et François Gabard. Ils sont actuellement en route vers Salvador de Bahia au Brésil. Les leaders sont maintenant Vincent Riou et Jean Le Cam. Ils se trouvent désormais à environ 1500km de l'arrivée.

SB : Et l’arrivée qui se fera dans le sud-est du Brésil, on se dit donc au revoir ce soir en Portugais

AU REVOIR