Alexander McQueen自杀于家中
Lors des problèmes de la jeune femme avec la cocaïne, il avait salué son public à la fin d’un défilé, tirant sur son T-shirt où on pouvait lire « We love you Kate ». Hooligan de la mode peut-être mais terriblement sentimental. Que dire du défilé hommage à Isabella Blow en octobre 2007 (dans une salle embaumée du parfum de la défunte, la tubéreuse), qui s’est elle aussi suicidée et qui aimait la mode à la folie, au point d’acheter la collection réalisée par McQueen pour son diplôme de fin d’études à la Saint Martins School en 1994 ?
Souvent, c’est vrai son imaginaire cannibalisait sa mode et on sortait de ses mises en scène, bouleversé, bluffé par le décor (arche d’animaux empaillés, monticule de détritus surmontés d’une tête de rapace, projection XXL d’images oniriques, pluie, eau, remake d’ On achève bien les chevaux…), silencieux et méditatif : quels messages contenaient ces défilés à histoire ? Y avait-il seulement la place pour cela dans une industrie plus préoccupée par ses ventes de sacs que par la teneur poétique de sa mode ?
Ses défilés étaient attendus comme l’un des derniers lieux de pure création. Même si sa technique tailleur apprise à Savile Row, saint des saints en la matière, et sa formidable maîtrise de la coupe et du flou ne furent jamais mise en défaut. Bien au contraire. La « main » technique de McQueen tenait très souvent du virtuose. De telle sorte que son prêt-à-porter relevait davantage de la haute couture. La mode perd un des ses soleils, soleils noirs peut-être, brûlé à la lumière de son génie, récompensé en 1996, 1997, 2001 et 2003 du prix du British designer of the year et élevé au rang de commandeur de l’Empire britannique par la reine en 2003. Un brillant sujet qui laisse de son trop court passage, un sillage flamboyant.
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