Nobel : Betancourt convoque la presse

L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt a prévu une conférence de presse vendredi à 13H00 à Paris au cas où elle serait nommée Prix Nobel de la Paix, a annoncé jeudi son service de presse dans un communiqué.

"Dans le cas ou Ingrid Betancourt obtient le "Prix Nobel de la Paix" demain (ndlr: vendredi) une conférence de presse sera organisée à 13H00 à l'hôtel Le Meurice", indique le service de presse.

Il n'y aura "aucune déclaration en dehors de cette conférence de presse", souligne-t-il. L'annonce officielle est attendue à 11H00 (09H00 GMT).

"Bien entendu la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt souhaite qu'elle obtienne le Prix Nobel de la Paix qui sera, à travers elle, une reconnaissance de toutes les victimes du conflit en Colombie et plus particulièrement des otages", a affirmé à l'AFP son vice-président Olivier Roubi, qui assure en partie la communication de l'ex-otage.

L'ex-candidate à la présidentielle colombienne a été libérée le 2 juillet après plus de six ans passés aux mains de la guérilla de Forces armées révolutionnaires de Colombie qui luttent depuis plus de 40 ans contre les autorités colombiennes.

De sources proches du dossier, on estime qu'Ingrid Betancourt pourrait être choisie "pour éviter de froisser les Chinois et les Russes". "Ou alors, il pourrait y avoir un prix ex-aequo", avance l'une de ces sources.

En cette année où l'on fête le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, des dissidents chinois et militants russes font figure de favoris pour le prix Nobel de la paix décerné vendredi à Oslo.

A titre préventif, le régime chinois a mis en garde jeudi contre l'attribution du prix à un dissident, Pékin qualifiant Hu Jia de "criminel" et sommant le comité Nobel norvégien de se garder de toute "grossière ingérence".

Le prix pourrait aussi aller à un militant russe des droits de l'Homme, tel que l'avocate Lidia Ioussoupova, ancienne responsable de l'ONG Memorial en Tchétchénie, ou Svetlana Gannushkina, qui se bat pour le droit des réfugiés en Russie.

La liste des candidats --197 sont en lice cette année-- n'étant pas publiée, les observateurs sont réduits à de simples conjectures.