中文对照>>>

Ces changements climatiques menacent durablement notre développement. La croissance des pays comme la Chine, au-delà du strict court terme, risque d'en être profondément affectée. Non seulement l'action doit être urgente, mais elle doit être collective, pas les uns contre les autres, ensemble et elle doit être ambitieuse.

La menace est sans précédent, les frontières ne serviront à rien, car aucune frontière ne peut arrêter le réchauffement climatique. Les opinions publiques, y compris en Chine, demandent que nous agissions ensemble pour que cesse le scandale des cancers dus à la pollution, des atteintes à la santé et de la destruction de notre planète.

Il nous faut donc définir un cadre d'action, et pour moi, je vous le dis, le cadre d'action légitime c'est celui des Nations Unis. Le changement climatique est un problème global, la réponse doit être globale. Il ne peut pas y avoir une réponse de l'Europe et une réponse de l'Asie. Il ne peut pas y avoir une réponse des pays du Nord et une réponse des pays du Sud. La réponse doit être globale et ce sont les Nations Unis qui portent cette globalité. La prochaine conférence de Bali, dans quelques jours, doit nous permettre d'adopter une feuille de route ambitieuse pour aboutir à ce cadre global avant la fin 2009.

Le point central de la politique ambitieuse que nous devons nous donner, c'est la diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre. Ce point ne peut plus faire débat. Ne pas agir, je pèse mes mots, serait criminel.

J'ai conscience que nous sommes encore loin du consensus sur les moyens et la méthode pour atteindre cet objectif. Certains souhaitent que nous nous donnions une obligation de résultats pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ; d'autres préfèrent une obligation de moyens.
Il faut que nous soyons à la hauteur de l'enjeu. D'après les scientifiques, nous avons une fenêtre d'action de 40 ans. Nous pouvons encore agir, si nous agissons ensemble avant 2050 environ. Dans cette fenêtre de 40 ans, si nous ne nous appuyons que sur les ruptures technologiques à moyen et long terme, le risque est grand de repousser devant nous, devant vous, les efforts qui seront de ce fait toujours plus importants compte tenu des dégâts déjà occasionnés.