Vol 447: des corps et des débris de l'Airbus retrouvés

Les corps de deux passagers du vol AF447 ont été repêchés, a annoncé samedi l'armée de l'air brésilienne. Une mallette contenant la carte d'embarquement de ce vol a également été récupérée.

Après cinq jours de vaines recherches, l'armée brésilienne a annoncé samedi avoir repêché deux corps et plusieurs objets identifiés comme provenant de l'Airbus d'Air France qui s'est abîmé au milieu de l'océan Atlantique avec 228 personnes à bord. Parmi les objets figurent un fauteuil d'avion bleu avec un numéro de série et une mallette contenant un billet d'Air France. Le repêchage des corps et des objets a eu lieu à environ 825 kilomètres au large de l'archipel de Fernando de Noronha, situé à 360 kilomètres de la côte brésilienne.

«Ce matin, nous avons eu la confirmation du repêchage dans l'eau de débris et de corps qui appartenaient au vol 447 d'Air France», a déclaré le colonel Jorge Amaral lors d'un point de presse à Recife, où le commandement des opérations a été installé. Le porte-parole a ensuite précisé qu'il s'agissait de deux corps de sexe masculin.

Deux sacs retrouvés

Après avoir annoncé de manière erronée jeudi que les forces brésiliennes avait récupéré des débris de l'Airbus, l'armée a pris soin cette fois-ci de ne divulguer l'information qu'après avoir remonté et identifié les objets flottant sur l'océan. Le colonel Amaral a ainsi donné la chronologie des opérations et expliqué qu'un fauteuil d'avion avait été le premier objet récupéré. Deux corps ont ensuite été repêchés puis un sac à dos en nylon avec un ordinateur portable et une mallette en cuir avec un billet d'Air France à l'intérieur.

Le fauteuil repêché est de couleur bleu «avec un numéro de série, mais nous attendons la confirmation d'Air France pour savoir si c'est un siège de l'Airbus, bien que la couleur semble indiquer que oui», a indiqué le porte-parole militaire.

La piste d'un problème de vitesse

Les experts français ont de leur côté confirmé samedi que le vol AF 447 avait rencontré de sérieux problèmes techniques, en particulier sur la mesure de sa vitesse, avant de disparaître dans la nuit du 31 mai au 1er juin entre Rio et Paris. Le BEA avait révélé vendredi que, selon les premiers éléments de l'enquête, l'A330 d'Air France avait souffert d'une «incohérence» entre les vitesses mesurées par les calculateurs de l'avion, et Airbus avait diffusé à ce sujet une recommandation à ses clients. Un lien éventuel entre ces problèmes de mesure de vitesse et la catastrophe n'est cependant pas établi et le crash demeure encore inexpliqué.

Les enquêteurs savent également que l'avion a envoyé 24 messages techniques d'anomalies, avant de s'abîmer au milieu de l'océan Atlantique.

Le vol AF447 d'Air France qui effectuait la liaison Rio-Paris a disparu lundi dernier avec 228 personnes à bord. Les autorités se disent pessimistes quant à la possibilité de retrouver des survivants.