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Valentine OBERTI
Le journal en français facile, ce soir avec Mehdi MEDDEB, bonsoir Mehdi !

Medhi MEDDEB
Bonsoir Valentine, bonsoir à tous.

A la Une : La fin du procès de Clothilde REISS en Iran. Mais pour l'instant, la chercheuse française est toujours en prison. La France accepte de payer une caution pour qu'elle soit libre jusqu'au verdict.

VO
La protestation de plusieurs candidats de l'opposition au Gabon : ils veulent faire reporter la présidentielle du 30 août, car selon eux, il y a des fraudes. Le Premier ministre reconnaît que des personnes sont inscrites deux fois sur les listes électorales, mais assure que tout sera conforme pour la date du vote.

MM
Ce n'était pas un match extraordinaire, mais c'est suffisant : la France a gagné aux Iles Féroé, 1 but à 0. Le match compte pour se qualifier à la Coupe du Monde 2010. Les Bleus sont deuxièmes de leur groupe derrière la Serbie.

MM
On commence ce journal par de l'économie :

Aux Etats-Unis, la Réserve Fédérale Américaine ne change pas son taux directeur : il restera entre 0 et 0,25%

VO
Le taux directeur est un taux d'intérêt fixé par la banque centrale d'un pays pour réguler l'activité économique. Plus le taux est bas, plus le coût du crédit est bon marché, et donc en théorie, cela favorise la croissance. Le taux directeur de la FED est à ce très bas niveau depuis décembre.

MM
Aux Etats-Unis encore, c'est sans doute la fin d'une longue histoire gênante pour la banque suisse UBS sur un problème de secret bancaire.

VO
La banque a trouvé un accord avec le fisc américain. Elle évite donc un procès pour évasion fiscale. L'évasion fiscale, c'est quand on transfère de l'argent dans un autre pays sans payer d'impôts dans le pays d'origine. Retour sur cette affaire avec Murielle PARADON.

C'est l'histoire de deux cultures qui s'opposent. D'un coté, la Suisse et son secret bancaire. De l'autre, les Etats-Unis qui exigent que tout citoyen américain déclare ses revenus où qu'ils soient placés, et acquitte ses impôts. Or pendant des années, des citoyens américains auraient laissé fructifier leur argent sur des comptes de la banque suisse UBS, en omettant de déclarer quoique ce soit au fisc aux Etats-Unis. Montant du pactole, évalué à près de 15 milliards de dollars. Quand les autorités américaines découvrent la fraude en 2008, elles demandent aux autorités helvétiques de coopérer et de révéler le nom de 52.000 clients. Mais la Suisse, fidèle à sa réputation en matière de secret bancaire, refuse. Début du bras de fer. Des négociations s'engagent. En février dernier, UBS accepte finalement de révéler le nom de 250 clients et paie une amende de 780 millions de dollars. Mais cela ne suffit pas. Un procès est alors prévu. Plusieurs fois reporté, il devait commencer lundi prochain. Mais si l'accord entre le gouvernement américain et la banque suisse se finalise, il n'aura tout simplement pas lieu.

MM
En Allemagne, le patron de Continental, l'équipementier automobile, a quitté ses fonctions.

VO
Il a été immédiatement remplacé par un responsable de Schaeffler, le principal actionnaire de Continental. Ce changement à la tête de l'entreprise a pour but de calmer les tensions entre les deux groupes.

MM
Le procès de la française Clothilde REISS est terminé en Iran, mais pour l'instant elle est encore en prison.

VO
Elle pourrait obtenir la liberté sous caution, c'est-à-dire qu'il faut payer une somme d'argent contre sa libération, en attendant le verdict de son procès pour espionnage. Mais cette décision, eh bien seul le juge iranien peut la prendre, Toufik BENAÏCHOUCHE.

Sera t elle libérée sous caution et en liberté conditionnelle ? Il faut attendre en fait la décision du juge. En cas de décision favorable, et à 2 conditions seulement, Clotilde REISS pourrait quitter sa cellule. Il faut qu'une caution soit versée. Ensuite, il faut que l'ambassade de France de Téhéran s'engage à l'accueillir, ce que la France a accepté également. Mais il faut aussi que Paris s'engage à ce qu'elle ne quitte pas l'ambassade (et donc le territoire iranien également) jusqu’à ce que l'affaire soit complètement jugée. La question évidemment c'est quand le verdict sera prononcé ? Sur ce point les autorités judiciaires iraniennes ont la seule maitrise du calendrier. L'autre inconnue c'est aussi : sera t elle blanchie de ces accusations d'espionnage ? Dans le cas contraire sera t elle graciée ? Ou non ? Le suspense continue donc. En attendant, une majorité de députés iraniens a condamné les "ingérences des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne dans les affaires intérieures iraniennes", et demandé au gouvernement de redéfinir les relations avec ces pays de sorte que, je cite, "ils sachent que la réponse de l'Iran ne se limite pas à de simples déclarations".