A la recherche de Romain Rolland 寻访罗曼·罗兰(1)
昔我往矣,雨雪霏霏。
十几年前的一个寒假,因为节省盘缠的缘故,我没有回老家,于是日日蜷在南开园的十三宿舍读书。就是在这个冬天,我翻开了一本改变我一生的小说——《约翰·克利斯朵夫》。现在想来,这件事多么令人感恩——这个中译本,将贝多芬、罗兰和傅雷三个伟大的名字天衣无缝地联系在一起。
大学毕业后,我留津工作。此后有机会与我的同事、体育记者张东老先生同船去威海,由于同时谈到自己喜爱《约翰·克利斯朵夫》的缘故,我们从此成了忘年交。书香满舱,夜航船,两代中国人在渤海潮头齐诵“江声浩荡,自屋后上升”(原文:Le grondement du fleuve monte derrière la maison)时的壮景让我终生难忘。几年以后,当我孤身一人,途经德国,未忘去贝多芬的故里还愿。在波恩乱云飞渡的阴霾底里,仰望着这条长流不息的大河,沉郁于少年之时的滚滚热泪,禁不住夺眶而出。
而克利斯朵夫的心就像云雀一样。它知道等会要掉下来的,而且还要掉下来无数次。但它知道永远能够望火焰中飞升,唱出呖呖流转的歌声,向那些留在地下的同伴描写天国的光明。”
Il remonta vers sa maison. Un orage avait passé. C’était maintenant le soleil. Les praires fumaient. Des pommiers, les fruits mûrs tombaient dans l’herbe humide. Tendues aux de pluie, étaient pareilles aux roues archaïques de chariots mycéniens. À l’orée de la forêt mouillée, le pivert secouait son rire saccadé. Et des myriades de petites guêpes, qui dansaient dans les rayons de soleil, remplissaient la voûtes des bois de leur pédale d’orgue continue et profonde.
Christophe se trouva dans une clairière, au creux d’un plissement de la montagne, un vallon fermé, d’un ovale régulier, que le soleil couchant inondait de sa lumière: terre rouges ; au milieu, un petit champ doré, blés tardifs, et joncs couleur rouille. Tout autour, une ceinture de bois, que l’automne mûrissait : hêtres de cuivre rouge, châtaigniers blonds, sorbiers aux grappes de corail, flammes des cerisiers aux petites langues de feu, broussailles de myrtils aux feuilles orange, cédrat, brun, amadou brûlé. Tel, un buisson ardent. Et du centre de cette coupe enflammée, une alouette, ivre de grain et de soleil, montait.
Et l’âme de Christophe était comme l’alouette. Elle savait qu’elle retomberait tout à l’heure, et bien des fois encore. Mais elle savait aussi qu’infatigablement elle remonterait dans le feu, chantant son tireli, qui parle à ceux qui sont en bas de la lumière des cieux.
和克利斯朵夫一样,傅雷一生像是在火焰中飞升的云雀,为地上的同伴描写天国的光明。不可饶恕的是,他为之鞠躬尽瘁的民族竟然逼迫他自杀了。若干年前,详细读完傅雷夫妇自杀这则史料时,我正坐在天津的一辆公交车里。车当时正好到站,没有人知道那位刚刚下车的年轻人为何泪流满面,没有人知道他和他的祖国又一次失恋了。